Une maison moderne à Jalhay
Jalhay est une commune belge située en Région wallonne avec une longue tradition ardoisière. Le règlement urbain, assez strict, donne priorité aux matériaux naturels et locaux comme l’ardoise, la brique, la pierre et le bois.
Dans cet esprit, un jeune couple a imaginé une maison élégante tout en s’inscrivant dans ce cadre réglementaire. L’ardoise naturelle est présente sur la façade et sur les 200m2 de toiture, installée par la société STG Construct.
Le propriétaire, Cyril Nicolay, revient sur les étapes de son projet et répond à nos questions.
CUPA PIZARRAS – Comment est né ce projet de construction ?
Cyril Nicolay – Lorsque nous nous sommes rencontrés avec ma femme, nous étions adeptes des grands lofts, mais avec l’arrivée de nos 2 enfants, nous avons dû évoluer ! Nous voulions un jardin, une maison, c’est pourquoi, nous avons donc fait appel à un architecte. Avec le concours de Frédéric Mager de l’agence Point B’ar, nous avons imaginé une résidence contemporaine au cœur du village de Jalhay, en Belgique. Il a tout de suite compris notre souhait de lumière, d’espaces et de modernité.
CP – Comment le choix s’est-il porté sur l’ardoise CUPA PIZARRAS ?
CN – Au début, nous imaginions un cube blanc, très moderne, mais le règlement d’urbanisme de Jalhay est strict et interdisait ce type de construction. Nous avons beaucoup échangé avec l’architecte à propos de design, d’aménagement intérieur et finalement, il nous a fait 3 propositions : une maison toute en brique, un second projet mêlant brique et moellons et une troisième option combinant briques et ardoises. Un projet association moellons et ardoises nous est alors apparu comme une évidence ! Nous voulions que la maison soit empreinte d’un esthétisme marqué, original et moderne.
Pour valider notre choix, nous sommes allés voir le matériau, en vrai, sur une réalisation à Fernelmont (Belgique), à deux reprises. Le même modèle d’ardoise a été sélectionné pour la façade et la couverture. Seule la pose diffère pour respecter les dispositions traditionnelles en toiture.
CP – Comment l’architecte s’est-il affranchi des contraintes règlementaires ?
CN –Cet esprit contemporain a d’abord interpellé les services communaux qui souhaitent privilégier les matériaux traditionnels comme l’ardoise, le moellon, le bois ou la brique. Pour respecter ces préconisations, l’architecte a associé moellons et ardoises côté rue. En revanche, l’ardoise naturelle est très présente côté jardin : tout est intégré ce qui crée un effet monolithique assez saisissant. Les grandes baies vitrées donnent un rythme à l’ensemble, allège le côté massif de l’ardoise et apporte luminosité aux espaces intérieurs.
Nous étions également limités en hauteur de corniche à 3,70m. L’architecte a donc conçu une maison semi-enterrée : une astuce qui permet d’avoir un étage avec des chambres très peu mansardées. Après 2 ajustements auprès des services techniques, la commune a accepté le projet.
Au fur et à mesure de l’avancement du chantier, qui a duré 15 mois à cause de la crise sanitaire, le projet s’est a vu le jour, c’était exactement ce que nous attendions. La maison répond parfaitement à nos attentes et notre désir de modernité est comblé : l’ouvage sort de la norme tout en s’intégrant au reste du village, grâce à des matériaux traditionnels et typiques de cette région wallonne.