Cupa Pizarras et l’Ecole Supérieure de Couverture accueillent 18 architectes du patrimoine, à l’occasion d’une journée de découvertes et de rencontres
Le 30 septembre 2022, Cupa Pizarras et l’Ecole Supérieure de Couverture d’Angers réunissaient 18 architectes du patrimoine, dans le cadre d’une journée technique. A l’occasion de cette rencontre, les participants ont pu se former au contact de spécialistes de l’ardoise pour redécouvrir sa composition géologique, ses différents gisements, procédés d’extraction et techniques de taille. Retour sur ce temps de partage qui a permis de mettre en valeur le savoir-faire d’une filière couverture qui fait le lien entre tradition et modernité.
Voyage dans le temps, au coeur d’un site industriel d’exception
Pour débuter la journée, les architectes avaient rendez-vous au Musée de l’ardoise de Trélazé, capitale ardoisière dont la renommée internationale fut forgée au cours de 600 ans d’exploitation d’un schiste d’une pureté exceptionnelle.
Alain Roger, Président de l’institution labellisée “Musée de France” et gardien de la mémoire ardoisière offrait aux participants un véritable voyage temporel. Il revenait ainsi sur les techniques d’analyse des carottes de prélèvement qui permettaient d’identifier les veines exploitables et d’extraire des ardoises à plus de 500 m de profondeur, afin de parer les toitures des célèbres châteaux de la Loire.
L’Ecole Supérieure de Couverture, un acteur central de la filière ardoise
La rencontre se poursuivait à l’Ecole Supérieure de Couverture d’Angers, implantée au sein du BTP CFA Maine-et-Loire. Monique Lebreton, sa directrice, et Mathias Coutant, Président de l’Ecole, ouvraient les portes de cet établissement fondé en 1929 qui forme chaque année plus de 200 apprentis et décerne le Certificat ESC, gage de compétence et de qualité.
Mathias Coutant indique :
La couverture est un métier traditionnel dont il est essentiel de protéger et de développer le savoir-faire. C’est une profession qui a du sens et de véritables perspectives d’avenir : elle permet d’allier esthétisme, liberté, sensibilité et créativité. On transforme une matière brute et noble grâce à sa tête et ses mains, pour la mettre au service du patrimoine et du cadre de vie.
Des informations techniques et concrètes pour nourrir la réflexion des architectes
Après le déjeuner, Erwan Galard, chef de produit Cupa Pizarras, présentait les différentes zones d’extraction du schiste et la palette de coloris, de textures et de grains à disposition des architectes. Pour répondre à leurs problématiques spécifiques, il s’attardait notamment sur les sélections patrimoine du leader mondial de l’ardoise naturelle qui facilitent la préservation des monuments historiques.
Puis, Pascal Nogré, Meilleur Ouvrier de France, classe couverture, et formateur à l’ESC, prenait le relais, le temps d’un atelier dédié à la taille et à la pose de l’ardoise. Ses apprentis du jour ont ainsi pu découvrir les techniques complexes des intersections (noues rondes/ à un ou deux tranchis, renvers, arêtiers… ) et comprendre la nécessité de la formation pour maitriser ces compétences très spécifiques du patrimoine ardoisier.
Elise Gastineau, Architecte du Patrimoine, conclut :
Ce format est très intéressant car il permet d’approfondir certaines connaissances tout en se nourrissant de nouvelles informations techniques. L’ardoise est un matériau clef pour les architectes du patrimoine, de par son histoire régionale, son esthétique, sa noblesse et sa pérennité. L’exposé des différentes techniques d’extraction et l’observation du geste de taille permettent de mieux l’appréhender pour préparer sa mise en œuvre sur les monuments historiques. Cette rencontre était également une belle opportunité de rencontrer des confrères et de prendre le temps d’échanger sur nos problématiques.