Entre patrimoine et modernité : CUPACLAD transforme le musée d’art et d’archéologie de Guéret
Installé depuis 1832 dans l’ancien hôtel de la Sénatorerie de Guéret, le musée d’Art et d’Archéologie est un élément urbain structurant dans le patrimoine de la ville. L’évolution des usages, intervenus dès le XIXe siècle, a marqué le site par diverses constructions et adaptations, au détriment de la visibilité du Musée.
Un projet de réhabilitation a ainsi été lancé par la mairie, remporté par l’agence Basalt Architecture, qui ont opté pour le produit CUPACLAD 101 Random afin de redéfinir l’esthétique de la façade d’une portion significative du bâtiment.
Ce choix délibéré crée un contraste saisissant avec le blanc éclatant qui caractérise le reste de la structure, engendrant ainsi une composition visuelle spectaculaire et résolument moderne. On discute avec l’architecte en charge du projet, Vincent Laroëre.
CUPA PIZARRAS – Quel était la problématique ?
Vincent Laroëre – Le Musée est implanté dans un écrin de verdure, mais l’évolution des usages, l’addition d’éléments bâtis ont progressivement dénaturé sa visibilité Le phénomène était particulièrement remarquable le long de l’avenue de la Sénatorerie où le bâtiment de la Providence renfermait le site sur lui-même.
L’espace était clos et l’entrée sur le site était difficilement lisible. De plus, chaque espace libre était monopolisé par le stationnement anarchique de véhicules diminuant l’attractivité du lieu. L’entrée du Musée depuis l’espace public était par conséquent hermétique en contradiction avec la pratique d’un Musée ouvert.
CP – Sur quels axes avez-vous travaillé ?
VL – Dans un premier temps, notre travail a consisté à repenser dans sa globalité le cheminement du public depuis l’avenue jusqu’à l’intérieur du Musée. Le périmètre d’étude est réduit par rapport à l’ensemble du site, mais il s’agit d’un point crucial pour la fréquentation future de cet équipement culturel.
Le bâtiment d’extension, regroupant les services d’accueil au public, les œuvres, les réserves et les bureaux du personnel devient le centre de gravité du Musée et le lien essentiel entre le parc remarquable et le circuit muséographique.
Rendre le Musée identifiable, trouver une harmonie architecturale et paysagère entre patrimoine et modernité, voilà les véritables enjeux de ce projet d’extension.
CP – Quel est votre parti pris architectural ?
VL – Nous avons voulu créer des espaces qui sont comme sculptés par la lumière. De grandes failles de lumière traversent les volumes, offrant des transparences et des vues sur l’intérieur du Musée.
Une dualité s’opère entre un volume blanc, comme suspendu au-dessus d’un rez-de-jardin vitré, et un bloc sombre plus massif ancré dans le sol. Le parement des façades est minéral, en pierre naturelle claire et ardoise sombre ; il dialogue avec les façades et toitures des bâtiments existants.
La masse blanche en porte-à-faux au-dessus du parvis invite le public à avancer sous le volume : nous ne voulions absolument pas reproduire l’effet cloisonnant du passé !
À l’intérieur, les distributions s’organisent suivant leur fonction. L’espace transparent au rez-de-jardin regroupe les services d’accueil du public. Les ouvertures sculptées dans le premier niveau du volume clair correspondent aux espaces administratifs. Le dernier niveau de ce volume et l’ensemble du volume sombre sont consacrés aux réserves et traitement des œuvres.
Si vous êtes un architecte passionné par la création de projets novateurs et modernes, notre équipe est là pour vous accompagner dans la réalisation de vos ambitions. Ensemble, nous pouvons transformer vos concepts architecturaux en réalités inspirantes !