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Qu’est-ce que la pyrite ?
Parmi les minéraux métalliques disséminés ou en association aux diverses hétérogénéités de la roche, deux sulfures, bien connus des ardoisiers et souvent confondus en raison de leur aspect, doivent être distingués:
La Pyrite de fer, qui est chimiquement stable et la Pyrrhotite, plus ou moins corrodable, qui elle, est susceptible de s’oxyder dans certaines condition.
La Pyrite de fer.
Elle se présente en cristaux cubiques de section millimétrique et on la reconnait à son éclat métallique jaune clair sur cassure fraîche.
Tantôt sous la forme de cristaux isolés dans l’ardoise, tantôt disséminées ou en concrétions, on trouve aussi la Pyrite en « chapelet » ou en véritables « constellations » sur quartz. C’est le « diamant » des carriers ou la « pyrite de cuivre » comme on la désigne improprement par habitude et en référence à son inoxydabilité.
Ce sulfure peut apparaître étalé en faible épaisseur sur la surface d’une ardoise comme une élégante arborisation (dendrite). C’est la « fleur de pyrite » ou « foriace ».
La stabilité de ce minéral est reconnue dans les conditions habituelles de situation des couvertures d’ardoises et sa présence, même dans toute l’épaisseur est sans inconvénient technique. Le cristal, bien disposé dans la stratification de la roche, ne se déchausse pas.
La Pyrrhotite
De même composition chimique que la Pyrite, elle occupe parfois des empreintes de fossiles ou participe à la formation de concrétions avec le quartz et le calcite. On l’observe également sous forme de pustules, de lentilles superficielles plus ou moins brunes.
Mais ce minéral peut être présent dans la roche en imprégnation et indécelable à l’examen d’une ardoise neuve. Il évolue au fil du temps en provoquant une oxydation généralisée qui colore la toiture de nuances ferrugineuses. Cette modification d’aspect n’affecte pas, en principe, les qualités physico-chimiques du matériau, mais elle peut être plus ou moins bien acceptée par le constructeur si elle ne s’inscrit pas dans le concept du projet architectural. Dans certains cas, l’oxydation persiste durant quelques années, dans d’autres circonstances de site, d’exposition, elle s’estompe sous l’inévitable patine du temps.
De même composition chimique que la Pyrite mais comportant toujours un excès de soufre, la Pyrrhotite est donc susceptible de se transformer en hydroxyde de fer et de provoquer ces marques d’oxydation, voire dans le cas de concrétions, une perforation de l’ardoise si elles sont traversantes.