Restauration du Château de Chambord avec des incrustations de l’ardoise naturelle CUPA PIZARRAS
L’ardoise naturelle CUPA Sélection Monument Historique a été choisie pour restaurer les fameuses incrustations d’ardoise sur les tours et cheminées du Château de Chambord, le plus illustre et le plus vaste des châteaux de la Loire.
Près de 600 pièces d’ardoise CUPA 4 gamme Monument Historique, en 10 mm d’épaisseur. Pour la transformation, la recherche d’une machine de précision est nécessaire.
La technique retenue est une découpe au laser jet d’eau. Après quelques essais concluants, la découpe est lancée. En quelques jours, pas moins de 2 750 pièces ont été obtenues, se répartissant en 47 modèles différents: carrés ou rectangulaires, ronds, triangulaires.
Les artisans ardoisiers travaillent avec précaution et minutie car aucune pièce n’est en trop. La perte ou la casse d’un élément n’est pas possible. Anciennement, les ardoises avaient été posées à l’aide de chevilles de bois dans lesquelles s’inséraient des vis en laiton. Désormais, la fixation retenue consiste en une cheville de plomb recevant une pointe cuivre.
L’Architecte en chef des Monuments historiques, Philippe Villeneuve, a préconisé que la pose des ardoises respecte une saillie de 1 à 2 mm afin que la lumière accroche sur ces pierres incrustées au sein du tuffeau blanc. Pour la maîtrise de l’épaisseur de cette saillie et une fixation complémentaire, un mortier pierre est utilisé en sous-face. Enfin, le jointoiement des ardoises avec le tuffeau au sein de la réservation est effectué en ajoutant à un mortier clair des ocres naturelles de Sienne et des ocres d’Ombre, afin d’apporter un effet de patine et reproduire l’état initial.
INSPIRÉ PAR LE STYLE GOTHIQUE
Fameux notamment pour son escalier à double révolution, le Château de Chambord est nettement inspiré par le style gothique, mais il possède surtout une silhouette très spécifique qui en fait l’un des chefs-d’oeuvre architecturaux de la Renaissance: 156 mètres de façade, 426 pièces, 77 escaliers, 282 cheminées et 800 chapiteaux sculptés.
Si plusieurs architectes ont travaillé à l’édification du château, il est probable que Chambord soit sorti en partie de l’imagination féconde de Léonard de Vinci, qui travaillait alors comme architecte de la cour de François 1er.
Le plan du château repose sur un corps central parfaitement carré en croix grecque, comme celui de plusieurs églises italiennes de l’époque, dont la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome construite au même moment. Les terrasses sont encadrées de tourelles et de lucarnes parées de marqueterie de tuffeau et d’ardoise naturelle.