Une nouvelle couverture en ardoise pour le prestigieux Palais de la Bourse
Bâtiment emblématique de Bordeaux, le palais de la Bourse est l’œuvre de la dynastie d’architectes des Gabriel. Conçu par le père Jacques, achevé par le fils, Ange-Jacques cet édifice est un bel exemple d’architecture à la française du XVIIIè siècle, classé Monument Historique depuis 1916. Une restauration des couvertures placée sous le signe de l’excellence.
Bombardé pendant la Seconde Guerre mondiale, le palais s’était vu doter d’une nouvelle charpente en béton couverte en ardoises d’Angers dans les années 1950.
Olivier Vigoureux, architecte du patrimoine au sein de l’agence Goutal, explique :
Après 70 ans, la couverture sou_rait des désordres habituels : usure généralisée, mauvaise tenue des clous, tout cela associé à une atmosphère saline qui génère des altérations plus rapides qu’ailleurs, il fallait intervenir.
Le chantier s’est ouvert en 2018 sur l’ensemble des bâtiments occupés actuellement par la Chambre de Commerce et d’industrie de Bordeaux, c’est-à-dire le pavillon central, son aile droite et une partie de l’aile gauche.
La troisième et dernière phase de travaux s’achève en fin d’année 2021. Le reste du monument, propriété de l’État, appelé Hôtel des Douanes sera restauré à partir de 2022.
Un chantier d’excellence
L’importante surface de toiture présente bien sur des spécificités. Olivier Vigoureux, confie :
Comme sur tous ces grands ouvrages de couvertures, il y a beaucoup d’interactions entre le plomb et l’ardoise, qui ne sont pas faciles à traiter, on trouve des noues rondes, des arêtiers, les lucarnes, tout cela demande un grand soin pour obtenir un rendu irréprochable.
Pour répondre à cette demande particulière, l’entreprise Bouchet a été sélectionnée. Spécialisées en patrimoine, ses équipes maîtrisent parfaitement les savoir-faire traditionnels nécessaires pour restaurer de tels ouvrages.
Le choix du matériau de couverture n’a pas été laissé au hasard. L’équipe de maîtrise d’œuvre s’est basée sur les résultats de l’analyse pétrographique menée par la DRAC Centre lors de la restauration du château d’Azay-le-Rideau.
Cette étude montre que l’ardoise la plus proche de celle d’Angers (qui couvre de nombreux monuments français mais qui n’est plus commercialisée aujourd’hui) est celle provenant de la carrière n°4 Armadilla de CUPA PIZARRAS.
Un chantier en site occupé
Pas question de stopper les activités de la CCI pendant les travaux, il a fallu composer avec le personnel.
Sébastien Bouchet, couvreur et gérant de l’entreprise, explique :
Nous avons travaillé sur des sections de 50 à 100m équipées d’un échafaudage bâché pour opérer à l’abri.
Malgré le contexte tendu (crise sanitaire, pénurie de main d’oeuvre, hausse générale des prix), les délais sont respectés, la livraison a été accomplie. Pour l’entreprise, ce chantier prestigieux a permis de fortifier les équipes (d’une quinzaine à 24 couvreurs) et de valoriser un savoir-faire de haute technicité.
Plus de 120.000 ardoises CUPA 4 Monument Historique ont été posées au clou sur le chantier. Ce modèle est le fruit de sélections d’exception afin de répondre aux exigences les plus rigoureuses. Cliquez ici pour savoir en plus sur la rénovation en secteur protégé.
