Cupaclad

Un bâtiment écoresponsable à l’esthétique contemporaine

communaute de communes du haut pays bigouden

Environnement

La communauté de communes du Haut Pays Bigouden rassemble aujourd’hui 10 communes et près de 18 000 habitants. En 2015, la collectivité décide d’agrandir ses locaux et de rassembler ses services administratifs sur un seul site, à Pouldreuzic dans le Finistère. L’architecte Pierre Brulé, porteur de valeurs humanistes et environnementales propose une solution audacieuse pour mener ce projet : une extension et restructuration de l’existant en un seul bâtiment passif, répondant au standard allemand.

Parti architectural

Le bâtiment se situe en centre-ville, entre un environnement urbain plutôt traditionnel au Sud, et des bâtiments plus modernes comme le gymnase ou l’école, côté Nord.

Nous voulions garder un ensemble unitaire, créer deux volumes imbriqués l’un dans l’autre, tout en jouant avec les pentes de toitures, explique Pierre Brulé.

Le choix de l’ardoise n’est pas venu naturellement : l’Architecte des Bâtiments de France souhaitait l’utilisation de ce matériau traditionnel.

Nous voulions éviter le pastiche et Cupaclad a répondu à nos exigences autant d’un point de vue esthétique, qu’en terme de durabilité, précise le maître d’œuvre.

facade haut pays bigouden

La question du bon matériau au bon endroit est essentielle et pour ce projet, l’utilisation de l’ardoise intervient comme un signal marquant, fort dans le paysage urbain de Pouldreuzic.

Pour Pierre Brulé :

L’architecte dessine la ville ; à ce titre, nous avons cette responsabilité de choisir ou non de marquer un projet. Ici l’ardoise apparaît comme un matériau très urbain, qui marchait bien dans ce contexte traditionnel.

Un bâtiment passif

Il s’agit du premier immeuble de bureaux réalisé en passif et certifié dans le Finistère. L’ardoise participe aux performances thermiques du bâtiment, en constituant l’écrin qui enveloppe esthétique d’une isolation rigoureuse et à fort coefficient. Au surplus, ses propriétés de durabilité et d’entretien s’adaptent parfaitement au projet.

Pierre Brulé développe :

Pour atteindre une qualité d’usage optimale pour les utilisateurs nous raisonnons en termes de coût d’investissement du bâtiment : sur 50 ans, ce chiffre est constitué à 80% des frais d’entretien, de maintenance et de consommation. En ce sens, l’ardoise est une bonne réponse à ces préoccupations.

locaux haut pays bigouden

Mise en œuvre

Un seul format d’ardoise, de grande dimension, a été utilisé en toiture et en façade, mais avec un pureau plus important pour les parties de couverture. Des clous inox fixent les plaques sur les liteaux en bois, mais restent invisibles afin de préserver cette homogénéité de matière et de donner de l’ampleur à l’ensemble.