Un nouvel écrin solennel pour les Pompes Funèbres Traisnel à Armentières
ENVIRONNEMENT
Ancienne cité textile, limitrophe de la Belgique, Armentières est située à l’Ouest de Lille. Par sa position stratégique, la ville a particulièrement souffert des deux guerres mondiales du XXème siècle. Suite aux crises industrielles, elle entame aujourd’hui une reconversion orientée vers le tertiaire. Cette transformation touche l’environnement urbain direct des Armentiérois.
Dans ce contexte, Joël Traisnel, directeur des Pompes Funèbres Traisnel, entreprise familiale créée en 1994, décide de rénover ses locaux commerciaux, installés dans d’anciens bâtiments manufacturiers.
PARTI ARCHITECTURAL
Les Pompes Funèbres sont implantées dans trois bâtiments industriels juxtaposés, affectés respectivement à la marbrerie, la boutique de fleurs et les salons funéraires. Chaque fonction a été traitée différemment : 3 matériaux définissent 3 espaces distincts.
Ces édifices souffraient d’une image austère, précise Cédric Demol, Architecte, nous voulions retrouver la sobriété, le côté minéral d’un matériau lié à la pierre et donc à l’esprit sépulcral, c’est pourquoi nous avons choisi l’ardoise pour la partie chambre funéraire.
L’aspect noble, pur et brut du matériau a particulièrement séduit Architecte et Maître d’Ouvrage. L’ardoise est également assez légère pour venir se raccrocher par une ossature bois, sur la façade existante non conçue pour supporter de lourdes charges.
L’intérêt de ce matériau, de 8 mm d’épaisseur, est sa grande résistance aux chocs et aux graffitis. Avec la présence du collège en face, la rue est très passante, nous voulions garantir une bonne tenue dans le temps, explique l’Architecte.
Le bureau municipal d’urbanisme a été particulièrement vigilant : une présentation d’échantillons a permis d’entériner le projet.
Nos interlocuteurs imaginaient une ardoise très fine, fragile, ils ont pu se rendre compte que c’est un matériau solide, authentique au rendu esthétique , précise Rémy Figoureux, chargé d’affaires de l’entreprise Bâti Concept.
MISE EN ŒUVRE ET RENDU
Les 130 m2 de façade ont été habillés en un mois par deux compagnons.
Il s’agissait d’une première pour nous, raconte Rémy Figoureux. Tout s’est bien passé, les compagnons ont beaucoup apprécié de travailler ce matériau traditionnel d’une nouvelle manière.
La pose du CUPACLAD Random 101 s’est déroulée facilement grâce aux éléments pré-percés. Le calepinage des trois formats donne un aspect brouillé, linéaire sans être rectiligne. Les jeux de lumière créés par le soleil sur la façade cassent l’aspect sombre du matériau qui prend des reflets gris-argentés.
Une finition en zinc très patiné est venue fermer les profils des ouvertures de façades : le zinc rappelle la couleur gris sombre de l’ardoise et c’est aussi un matériau brut, non transformé, pour mettre en valeur l’authenticité et la noblesse de la pierre.